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LES PETITES PHRASES PRONONCEES PAR DE KABILA (posté le 02/12/2013 à 16:12)

 




DANS SON ADRESSE À LA POPULATION DE GOMA LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE À LANCÉ QUELQUES PHRASES ET MOTS CHOCS:
-APRÈS UNE GUERRE DANS CETTE RÉGION;DES GENS PENSENT À UNE AUTRE.CELLE-CI EST LA DERNIÈRE.
-DITES À VOS VOISINS DE NOUS RESPECTER...ILS VONT RÉAGIR ;DONNEZ MOI LEUR RÉPONSE.
-J'AVAIS VU SUR DES IMAGES DES GENS ACCLAMER LE M23...IL FAUT LES GUÉRIR DE CETTE FOLIE
-MERCI À LA POPULATION DE GOMA ET DU NORD KIVU QUI A REFUSÉ DE SE FAIRE DOMINER PAR LEUR VOISIN
-DES RESPONSABLES RESTÉS LONGTEMPS AU POSTE CROIENT DEVENIR DES CHEFS DE L'ÉTAT
-NOUS AVONS COMBATTU COMME DES HOMMES ET COMME DES FILS DIGNES DES FEMMES
LES PETITES PHRASES DE KABILA


DANS SON ADRESSE À LA POPULATION DE GOMA LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE À LANCÉ QUELQUES PHRASES ET MOTS CHOCS:
-APRÈS UNE GUERRE DANS CETTE RÉGION;DES GENS PENSENT À UNE AUTRE.CELLE-CI EST LA DERNIÈRE.
-DITES À VOS VOISINS DE NOUS RESPECTER...ILS VONT RÉAGIR ;DONNEZ MOI LEUR RÉPONSE.
-J'AVAIS VU SUR DES IMAGES DES GENS ACCLAMER  LE M23...IL FAUT LES GUÉRIR DE CETTE FOLIE
-MERCI À LA POPULATION DE GOMA ET DU NORD KIVU QUI A REFUSÉ DE SE FAIRE DOMINER PAR LEUR VOISIN
-DES RESPONSABLES RESTÉS LONGTEMPS AU POSTE CROIENT DEVENIR DES CHEFS DE L'ÉTAT
-NOUS AVONS COMBATTU COMME DES HOMMES ET COMME DES FILS DIGNES DES FEMMES
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La mort de Paul Walker n'empêchera pas la sortie de « Fast And Furious 7 » (posté le 02/12/2013 à 16:08)

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La mort de Paul Walker n'empêchera pas la sortie de « Fast And Furious 7 »

Le Monde | • Mis à jour le | Par

 

Hommage à Paul Walker à l'endroit où il a trouvé la mort à Los Angeles.

 

La mort de Paul Walker, samedi 30 novembre, a suscité une émotion planétaire, que la carrière de l'acteur ne laissait pas prévoir. Cet émoi tient sûrement aux circonstances de sa disparition. Paul Walker, 40 ans, était depuis douze ans l'un des piliers de la série de longs-métrages Fast and Furious, dont le septième épisode est en tournage. Inspirée à l'origine d'un article sur les courses automobiles clandestines, la série s'est épanouie en variations sur l'utilisation de l'automobile à des fins la plupart du temps illégales.

Or, Paul Walker est mort dans un accident de voiture, lorsque la Porsche Carrera dont il était le passager a heurté un arbre dans une rue de Santa Clarita, banlieue chic de Los Angeles. La voiture a pris feu, Walker et le conducteur, Roger Rodas, l'homme d'affaires de l'acteur, ont été tués sur le coup. C'est au volant d'une Porsche (550 Spyder) que James Dean s'était tué le 30 septembre 1955.

UNE FRANCHISE À 2,38 MILLARDS DE DOLLARS

 

Paul Walker et Vin Diesel dans le film américain de Justin Lin, "Fast & Furious 5" ("Fast Five"), sorti en salles mercredi 4 mai 2011.

 

L'essentiel de la filmographie de Paul Walker tient dans l'énumération des titres de la série Fast and Furious. Dans tous les épisodes, à l'exception du troisième, Tokyo Drift, il incarnait un agent fédéral censé mettre un terme aux activités des fous du volant emmenés par Dominic Torretto (Vin Diesel). Brian O'Conner, son personnage, finissait par conclure une alliance tacite avec ce gang.

Avant de décrocher le rôle de Brian O'Conner, Paul Walker, qui était né dans une famille ouvrière de Glendale, en Californie, le 12 septembre 1973, était apparu dans des séries télévisées (Les Routes du paradis, Madame est servie) et avait incarné des personnages secondaires dans Pleasantville (1998), de Gary Ross, ou Elle est trop bien (1999), de Robert Iscove.

Il avait accédé au haut de l'affiche avec Skulls, société secrète, de Rob Cohen, en 2000. Après s'être engagé dans la série Fast and Furious, Walker avait tenu un rôle important dans Mémoires de nos pères, le film que Clint Eastwood avait consacré à la bataille d'Iwo Jima. Outre Fast And Furious 7, il venait de tourner deux autres longs-métrages, Hours, d'Eric Heisserer, qui évoque l'ouragan Katrina, et Brick Mansions, de Camille Delamarre, produit par Luc Besson.

Le succès de Fast and Furious, financé et distribué par Universal, est allé croissant. Le premier épisode a rapporté un peu plus de 200 millions de dollars dans le monde entier, alors que le sixième épisode, sobrement intitulé Fast and Furious 6, en rapportait 788 millions. Selon le site BoxofficeMojo, la franchise a, à ce jour, accumulé 2,38 millards de dollars de revenus. La sortie du septième épisode était fixée au 11 juillet 2014. Selon The Hollywood Reporter, ce délai ne pourra désormais être tenu, même si l'acteur avait tourné l'essentiel de ses scènes.

 

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Titre (posté le 26/08/2013 à 19:12)
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Titre (posté le 15/10/2012 à 18:15)
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e prix Nobel de littérature 2012 a été attribué jeudi au Chinois Mo Yan (posté le 15/10/2012 à 18:10)

 

Le prix Nobel de littérature 2012 a été attribué jeudi au Chinois Mo Yan. Né en 1955 de parents cultivateurs dans la province du Shandong, Mo Yan succède au poète suédois Tomas Transtromer. /Photo d'archives/REUTERS/China DailyAfficher la photo

Le prix Nobel de littérature 2012 a été attribué jeudi au Chinois Mo Yan. Né en 1955 de parents cultivateurs dans la province du Shandong, Mo Yan succède au poète suédois Tomas Transtromer. /Photo d'archives/REUTERS/China Daily

STOCKHOLM/PEKIN (Reuters) - Le prix Nobel de littérature 2012 a été attribué jeudi à l'écrivain chinois Mo Yan dont l'oeuvre, souligne l'Académie de Suède, mêle "avec un réalisme hallucinatoire" les contes populaires, l'histoire et le monde contemporain.

Agé de 57 ans, il succède au poète suédois Tomas Tranströmer. Le prix Nobel de littérature est doté de huit millions de couronnes (925.000 euros environ).

"Mo Yan, en associant imagination et réalité, perspective historique et sociale, a créé un univers qui, par sa complexité, rappelle celui d'écrivains tels William Faulkner et Gabriel García Márquez, tout en s'ancrant dans la littérature ancienne chinoise et la tradition populaire du conte", poursuit l'Académie de Suède.

D.H. Lawrence et Ernest Hemingway ont aussi influencé l'oeuvre du romancier, premier écrivain chinois à obtenir ce prestigieux prix littéraire. En 2000, le Nobel de littérature avait été attribué à Gao Xingjian, écrivain né en Chine mais naturalisé français dont les romans et les pièces de théâtre sont interdits en Chine depuis 1996.

"Il a un style unique. Il suffit de lire une demi-page de Mo Yan pour le reconnaître immédiatement", a commenté Peter Englund, qui dirige l'Académie de Suède, à la télévision suédoise.

Mo Yan, a-t-il ajouté, était chez lui avec son père lorsqu'il a appris la nouvelle. "Il a dit qu'il était à la fois fou de joie et terrifié."

Le Quotidien du peuple, organe officiel du Parti communiste chinois, a salué la décision de l'Académie de Suède. "Il est le premier auteur chinois à remporter le prix Nobel de littérature. Les écrivains chinois attendaient cela depuis trop longtemps, le peuple chinois attendait cela depuis trop longtemps", peut-on lire dans un commentaire mis en ligne sur son site internet.

ENFANCE DIFFICILE

Né en 1955 de parents cultivateurs dans la province du Shandong (est), Mo Yan, de son vrai nom Guan Moye, est contraint en pleine Révolution culturelle de quitter l'école à douze ans pour travailler dans les champs puis à l'usine.

Cette enfance douloureuse va inspirer ses textes, qui traitent de la corruption, de la décadence de la société chinoise, de la politique de planification familiale et de la vie en milieu rural.

"La solitude et la faim ont nourri ma création", a-t-il expliqué un jour.

En 1976, il est recruté par l'Armée populaire de libération, où il se met à étudier à l'Institut militaire des arts et de littérature avant d'entrer à l'Université de Pékin. Il écrit parallèlement ses premiers récits. Une première nouvelle est publiée en 1981 dans une revue littéraire.

Une vingtaine de romans et récits suivront, dont "Touming de hong luobo" (1986, "Le radis de cristal" pour sa traduction en français en 1993), "Hong gaoliang jiazu" (1987, en français "Le clan du sorgho", 1990) et "Fengru feitun" (1996, en français "Beaux seins, belles fesses", 2004), fresque historique qui décrit la Chine du XXe siècle à partir du portrait d'une famille.

Mo Yan, un pseudonyme qui signifie "Celui qui ne parle pas", signe également de nombreux essais et nouvelles.

"Le clan du sorgho", qui s'attache aux difficultés endurées par les paysans dans les premières années du régime communiste chinois, a été adapté au cinéma par Zhang Yimou en 1987 ("Le sorgho rouge").

"CERTAINS PRÉFÉRERONT CRIER DANS LA RUE..."

Pour certains critiques, Mo Yan, vice-président de l'Association des écrivains chinois, est trop proche du Parti communiste chinois, même si certains de ses livres ont été censurés par les autorités. Des médias chinois ont jugé certains de ses romans "provocateurs et vulgaires".

Un certain nombre de militants des droits de l'homme et de confrères écrivains chinois le tiennent pour un "écrivain officiel" et lui reprochent son silence en 2010 lorsque l'attribution du Nobel de la paix au dissident chinois incarcéré Liu Xiaobo a déclenché la colère du régime chinois.

"Sur le front politique, il chante la même rengaine que le régime non démocratique", accusait l'avocat Teng Biao avant l'annonce venue de Stockholm. "Qu'il remporte le prix Nobel de littérature serait je pense inapproprié", ajoutait-il.

L'artiste dissident Aï Weiwei a estimé lui aussi que l'Académie de Suède avait commis une erreur en décernant son prix à un auteur qui, dit-il, porte "la tâche du gouvernement". "Mo Yan a déclaré qu'il n'avait rien à dire au sujet de Liu Xiaobo. Je pense que les organisateurs du Nobel se sont retirés de la réalité en lui décernant ce prix, je ne comprends vraiment pas", a-t-il ajouté.

Dans un discours prononcé en 2009 à la Foire du livre de Francfort, repris par le China Daily, Mo Yan répond à ses détracteurs.

"Un écrivain, explique-t-il, doit exprimer critique et indignation face au côté obscur de la société et à la laideur de la nature humaine, mais nous devons nous garder d'une expression uniforme."

"Certains préféreront crier dans la rue, mais il nous faut tolérer aussi ceux qui se cachent dans leur chambre et se servent de la littérature pour exprimer leurs opinions".

L'essayiste et critique littéraire Yu Shicun, qui vit à Pékin, a lui aussi accueilli avec scepticisme la décision de l'Académie, mais pour des raisons littéraires. "Ses oeuvres remontent aux années 1980, quand il était influencé par la littérature latino-américaine. Je ne pense pas qu'il ait créé sa propre oeuvre. Nous ne le considérons pas comme un novateur dans la littérature chinoise", a-t-il dit.

Avec Simon Johnson et Anna Ringstrom; Henri-Pierre André pour le service français

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Salif Keïta (musicien) (posté le 15/10/2012 à 18:01)

Salif Keïta (musicien)

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Salif Keïta et Keita.

Salif Keïta (musicien)

Description de cette image, également commentée ci-après

Salif Keïta, à Washington le 28 juin 2006.

Données clés
Pays d'origine Drapeau du Mali Mali
Activité principale Chanteur, compositeur, musicien
Genre musical Afropop
Afrobeat
Musiques du monde
Années d'activité depuis 1968
Labels Universal
Site officiel salifkeita.artistes.universalmusic.fr

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Salif Keïta, né à Djoliba le 25 août 1949, est un chanteur et musicien malien.

Biographie

Salif Keïta est descendant en ligne directe du fondateur de l’Empire du Mali, Soundjata Keïta[réf. nécessaire]. Il souffre d'albinisme dans une région où les albinos sont mal vus en raison des pouvoirs maléfiques qui leur sont attribués. Après ses études, il rêve de devenir instituteur mais il est recalé à cause de sa mauvaise vue. Il décide alors de devenir chanteur ce qui va créer un scandale dans sa famille. Traditionnellement, la musique est réservée à la caste des griots, et les Keïta sont une famille de princes. Il est rejeté par sa famille et part à Bamako en 1968. Il intègre le groupe du saxophoniste Tidiani Koné, le « Rail band de Bamako », qui joue tous les soirs au buffet-hôtel de la gare à Bamako, et obtient d’importants succès avec son répertoire composé d’airs traditionnels interprétés de façon moderne.

En 1973, il rejoint un autre groupe, Les Ambassadeurs qui joue d'abord au motel de Bamako, puis avec lequel il s’installe à Abidjan, en Côte d’Ivoire. En 1978, il y enregistre son premier album Mandjou dans lequel il rend hommage au président Guinéen Ahmed Sékou Touré et au peuple mandingue.

En 1980, il enregistre aux États-Unis deux disques : Primpin et Tounkan. En 1984, il quitte Abidjan pour revenir à Bamako et retrouver sa famille, notamment son père vieillissant. Il participe cette année au festival de musiques métisses d’Angoulême (France). Il rencontre un succès auprès du public français, et vient s’installer en France à Montreuil d’où il anime de nombreuses fêtes traditionnelles dans la communauté malienne immigrée. L'année suivante, il participe, à la demande de Manu Dibango, à l’enregistrement d’un album collectif Tam tam pour l’Afrique au profit de l’Éthiopie où sévit la famine. En 1986, il enregistre un album, Soro, de blues-rock chanté en malinké. Il participe alors au festival des Francofolies à La Rochelle en 1987, et à un concert organisé à Londres pour le 70ème anniversaire de Nelson Mandela, au côté notamment du sénégalais Youssou N'Dour. Il sort en 1989 son second album en France Ko-Yan où à travers la chanson Nous pas bougé, il aborde les problèmes que rencontrent les immigrés maliens en France. Son troisième album Amen sort en juin 1991.

Son album Folon de 1995 est dédié aux enfants albinos pour lesquels il a créé une association. À partir de 1996, bien que toujours installé à Montreuil, il ouvre un studio d’enregistrement à Bamako afin d’aider les jeunes musiciens maliens (dont notamment Fantani Touré, Rokia Traoré…). En 1997, il sort un album Sosie composé de titres de chanteurs français (Maxime Le Forestier, Michel Berger, Jacques Higelin ou Serge Gainsbourg) interprétés à la kora ou au balafon. En juin 1999, il sort un nouvel album intitulé Papa où il évoque son père, décédé deux ans plus tôt. En 2001, il ouvre un club couplé à un studio d’enregistrement qui porte le nom de Moffou, nom d’une flûte utilisée par les enfants bergers. En mars 2002, sort un album portant le même nom.

Le 12 décembre 2004, à Johannesburg (Afrique du Sud), il est distingué aux Kora Awards pour l’ensemble de sa carrière. Lors de la cérémonie des Victoires de la musique 2010 en mars 2010, il obtient une Victoire dans la catégorie « Album musiques du monde de l'année »1.

Il est le père de l'athlète française Nantenin Keita, championne du monde 2006 et olympique 2008 de 400 m lors des Jeux paralympiques d'été de 2008.

Engagement citoyen et politique

Salif Keïta est candidat aux élections législatives maliennes de 2007. Il figure en troisième position sur une liste présentée par le Mouvement patriotique pour le renouveau, le Bloc pour la démocratie et l'intégration africaine (BDIA) et le Parti citoyen pour le renouveau (PCR) dans la circonscription de Kati2. Il milite actuellement au sein du PCR3.

Le 19 juillet 2010, Salif Keïta a été nommé Ambassadeur de la paix par Jean Ping, président de la commission de l'Union africaine, afin de soutenir «  les efforts de la Commission pour résoudre les conflits et promouvoir la paix sur le continent »4.

Discographie

Salif Keïta au festival Womad 2010 - Charlton Park, England.

Salif Keïta a également écrit les musiques de deux films, Yeelen (1988) de Souleymane Cissé, et L'Enfant lion (1992) de Patrick Grandperret.

Anecdote

Citations

« Un disque, c'est comme un enfant. On se fiche qu'il soit beau ou pas. L'important, c'est d'avoir fait ce qu'on voulait faire. On va l'élever et le défendre pour lui donner le chemin de la gloire. Mais déjà, il me plaît, parce que c'est mon enfant. (...) C'est le fruit de l'amour. Et l'amour, partout, perce plus fort que les balles d'un fusil. » 5

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Titre (posté le 15/10/2012 à 17:57)
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Rosa Parks (posté le 31/07/2012 à 15:47)

Ecriture de l

Rosa Parks

 

Rosa Parks

Description de cette image, également commentée ci-après

Rosa Parks en 1955 avec Martin Luther King

Données clés
Nom de naissance Rosa Louise McCauley Parks
Naissance 4 février 1913
Drapeau des États-Unis Tuskegee, Alabama
Décès 24 octobre 2005 (à 92 ans)
Drapeau des États-Unis Détroit, Michigan
Nationalité Américaine
Profession Couturière puis activiste
Distinctions Spingarn Medal (1979), Médaille d'or du Congrès américain (1999)

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Rosa Louise McCauley Parks, dite Rosa Parks (4 février 1913, Tuskegee, Alabama États-Unis - 24 octobre 2005, Détroit, Michigan), est une couturière qui devint une figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis, ce qui lui vaut le surnom de mère du mouvement des droits civiques de la part du Congrès américain.

Parks est devenue célèbre le 1er décembre 1955, à Montgomery (Alabama) en refusant de céder sa place à un passager blanc dans un bus. Arrêtée par la police, elle se voit infliger une amende de 15 dollars le 5 décembre ; elle fait appel de ce jugement. Un jeune pasteur noir inconnu de 26 ans, Martin Luther King, avec le concours de Ralph Abernathy, lance alors une campagne de protestation et de boycott contre la compagnie de bus qui dura 381 jours. Le 13 novembre 1956, la Cour suprême casse les lois ségrégationnistes dans les bus, les déclarant anticonstitutionnelles.

Jeunesse et premiers engagements politiques

Rosa Parks est née à Tuskegee, Alabama, fille aînée d'une famille de deux enfants avec pour parents James et Leona McCauley, respectivement charpentier et institutrice. Dans son enfance, elle a des problèmes de santé, dont une angine chronique. Après le divorce de ses parents, elle grandit dans une ferme avec sa mère, ses grands-parents méthodistes et son frère Sylvester. Très attachée à ce que sa fille reçoive une bonne éducation malgré les entraves à la scolarité des Noirs, sa mère Leona éduque Rosa à la maison jusqu'à ses onze ans, puis elle est envoyée à l'Industrial School for Girls, fondée par des familles blanches du Nord pour les enfants noirs, à Montgomery, où habite sa tante.

Rosa commence ensuite ses études secondaires à l'Alabama State Teachers College for Negroes, mais elle ne peut les suivre jusqu'à leur terme, car elle doit s'occuper de sa grand-mère puis de sa mère, qui tombent malades.

Elle se souvient que son grand-père montait la garde la nuit devant la ferme contre les actions du Ku Klux Klan. Sa jeunesse lui fait vite subir les affronts du racisme. Le KKK a d'ailleurs brûlé à deux reprises l'école qu'elle fréquente, la Montgomery Industrial School for Girls. Bien que Rosa Parks ait raconté dans son autobiographie n'avoir pas eu une mauvaise impression des Blancs, elle narre des détails du racisme au quotidien (si vif dans le Sud des États-Unis) qui l'ont marquée, telles ces fontaines publiques réservées aux Blancs ou aux Noirs (« Enfant, je pensais que l'eau des fontaines pour les Blancs avait meilleur goût que celle des Noirs »).

Les autobus sont un bon exemple de cette ségrégation au quotidien. Il n'y avait certes pas de bus ou de trains différents, mais des sections réservées aux Blancs et aux Noirs. Rosa Parks se souvient cependant que les transports scolaires étaient interdits aux enfants jaunes et noirs. Pour aller à l'école de Pine Level, les enfants blancs prennent le bus alors que les autres y vont à pied : « Je voyais passer le bus chaque jour. Mais pour moi, c'était comme ça. Nous n'avions d'autre choix que d'accepter ce qui était notre quotidien, un très cruel quotidien. Le bus fut un des premiers éléments par lesquels je réalisais qu'il y avait un monde pour les Noirs et un monde pour les Blancs. »

En 1932, elle épouse Raymond Parks, un barbier militant de la cause des droits civiques, membre de l'Alabama de l'Association pour l'avancement des gens de couleur (National Association for the Advancement of Colored People, NAACP). Il collecte aussi de l'argent pour soutenir un groupe de jeunes Noirs, les « Scottsboro Boys », qui sont accusés de viols sur deux femmes blanches. Il l'encourage à finir ses études secondaires, qu'elle achève malgré les charges familiales en 1934, à une époque où seulement sept pour cent des Noirs obtiennent ce niveau d'étude. En 1940, les époux Parks deviennent membres de la ligue des électeurs (Voters' League).

Rosa Parks travaille en tant que couturière de 1930 à 1955, mais elle a aussi divers autres métiers tels qu'aide soignante. En décembre 1943, Parks devient membre du mouvement pour les droits civiques (American Civil Rights Movement) et travaille en tant que secrétaire à Montgomery pour la section du NAACP, présidé par Edgar Nixon. Sur son rôle dans l'association, elle déclare : « J'étais la seule femme là-bas, et ils avaient besoin d'une secrétaire, et j'étais trop timide pour dire non ». Elle tient cette fonction jusqu'en 1957 lorsqu'elle quitte la ville de Montgomery. Début 1945, elle occupe brièvement un emploi à la base aérienne de Maxwell, une zone fédérale, où la ségrégation n'était pas en vigueur : « On peut dire que [la situation] à Maxwell m'a ouvert les yeux ». Elle est aussi femme de ménage pour un couple libéral, Clifford et Virginia Durr, qui sympathisent avec elle et l'encouragent à suivre une formation sur les droits des travailleurs et l'égalité raciale à la Highlander Folk School, à Monteagle (Tennessee), six mois avant son arrestation.

Comme beaucoup d'autres Afro-Américains, elle est choquée par le meurtre sauvage de Emmett Till en août 1955 1. Le 27 novembre suivant (soit quatre jours avant qu'elle ne refuse son siège), elle assiste à un grand meeting sur son cas à Montgomery, dont le principal orateur est T.R.M. Howard, un activiste des droits civiques du Mississippi, à la tête du Regional Council of Negro Leadership.

Boycott des bus de Montgomery

Les événements précurseurs

Article détaillé : Plessy v. Ferguson.

En 1944, le joueur de baseball Jackie Robinson doit affronter un cas semblable, lorsque, confronté à un officier de l'Armée à Fort Hood, au Texas, il refuse de se diriger vers l'arrière du bus. Robinson est traduit devant une cour martiale, qui l'acquitte2. Le NAACP prend en charge d'autres cas, comme celui d'Irene Morgan dix ans plus tôt, qui est victorieux devant la Cour suprême sur des aspects commerciaux. Toutefois, cette victoire ne rend caduques les lois ségrégatives que dans la mesure où elles s'appliquaient au commerce inter-étatique, comme les lignes de bus entre différents États.[réf. nécessaire]. Des activistes noirs ont commencé à préparer la défense contre l'arrestation d'une fille de 15 ans, Claudette Colvin, lycéenne au Booker T. Washington High School de Montgomery. Le 2 mars 1955, Colvin fut menottée, arrêtée et expulsée manu militari d'un bus public après qu'elle eut refusé de céder son siège à un homme blanc. Elle clame que ses droits constitutionnels ont été violés. Colvin est alors un membre actif du groupe de jeunesse du NAACP, pour lequel Rosa Parks était une conseillère.

Diagramme du bus dans lequel s'est assise Rosa Parks.

Colvin se souvient, « Mme Parks disait, "Faites ce qui est juste." » Rosa Parks lève des fonds pour la défense de Colvin, mais quand E.D. Nixon apprend qu'elle était enceinte, il juge qu'elle n'est pas un symbole convenable pour leur cause. Peu après son arrestation, elle tombe enceinte d'un homme marié plus âgé ; cette transgression morale scandalise profondément la pieuse communauté noire. Ses stratèges pensent que la presse ségrégationniste blanche ferait valoir la grossesse de Colvin pour discréditer tout boycott. Le NAACP a également étudié mais rejeté d'autres cas antérieurs à celui de Rosa Parks, jugés insuffisants pour faire face aux pressions du contradictoire dans un affrontement légal avec les lois ségrégationnistes. Colvin était aussi connue pour ses dérapages verbaux. La plupart des charges contre elle sont abandonnées. Les stratèges du NAACP continuent à rechercher un plaignant au-delà de tout reproche3.

De même, une autre femme, Mary Louise Smith, n'a pas été défendue, la rumeur voulant que son père soit alcoolique. Au contraire, Rosa Parks est une des femmes les plus distinguées de la ville, dont l'éducation ne souffre aucune remarque, et donc un meilleur étendard pour la cause noire.

Le boycott à Montgomery

Le carton des empreintes de Rosa Parks.

Rosa Parks devient célèbre lorsque, le 1er décembre 1955, dans la ville de Montgomery, elle refuse d'obéir au conducteur de bus James Blake qui lui demande de laisser sa place à un Blanc et d'aller s'asseoir au fond du bus.

Dans les bus de Montgomery, les quatre premiers rangs sont réservés aux Blancs. Les Noirs, qui représentent trois quarts des utilisateurs, doivent s'asseoir à l'arrière. Ils peuvent néanmoins utiliser la zone centrale, jusqu'à ce que des Blancs en aient besoin ; ils doivent alors, soit céder leur place et aller vers le fond, soit quitter le bus. Comble de l'humiliation : si ces places sont occupées, les Noirs doivent bien acheter leur billet à l'avant, mais sont tenus de sortir avant de rentrer de nouveau par la porte arrière du bus pour accéder aux emplacements qui leur sont attribués. Mme Parks n'était pas la première personne à violer ce règlement, d'autres l'avaient payé durement, parfois de leur vie[réf. nécessaire].

Rapport de police sur Rosa Parks du 1er décembre 1955, page 2.

Pendant des années, la communauté noire se plaint de la situation et Mme Parks ne fait pas exception : « Ma résistance à ces mauvais traitements dans le bus n'ont pas commencé avec cette arrestation. J'ai fait beaucoup de marche à pied à Montgomery. » Parks en fait une expérience publique un jour pluvieux de 1943, quand le chauffeur de bus James Blake, lui demande de descendre et d'entrer par la porte arrière. Alors qu'elle se dirige vers la porte avant, elle laisse tomber son porte-monnaie ; elle s'assied un instant sur un siège réservé aux passagers blancs pour le récupérer. Furieux, le chauffeur de bus lui laisse à peine le temps de descendre du bus, qu'il redémarre. Rosa Parks marche plus de huit kilomètres sous la pluie. Ironie du sort, ce sera le même chauffeur le 1er décembre 1955.

Ce jour de 1955, elle n'avait semble-t-il pas prémédité son geste, mais une fois décidée, elle l'assume totalement. Elle est arrêtée, jugée et inculpée de désordre public ainsi que de violation des lois locales. Elle joint l'avocat Edgar Nixon, membre du chapitre de Montgomery du NAACP. Bien que furieux du traitement réservé à Madame Parks, il voit aussitôt l'intérêt symbolique du combat à mener. Il appelle un avocat blanc, Clifford Durr, qui accepte de contester la loi sur la ségrégation dont Rosa Parks est la victime.

La nuit suivante, cinquante dirigeants de la communauté afro-américaine, emmenés par un jeune pasteur peu connu à l'époque Dr. Martin Luther King, Jr, se réunissent à l'église baptiste de la Dexter Avenue pour discuter des actions à mener à la suite de l'arrestation de Rosa Parks. Ils y fondent le Montgomery Improvement Association, dont ils élisent King comme président. Il y popularise les théories de la non-violence et de la désobéissance civile. Le mouvement a trois revendications immédiates :

  1. que les Blancs et les Noirs puissent s'asseoir où ils veulent dans l'autobus ;
  2. que les chauffeurs soient plus courtois à l'égard de toutes les personnes ;
  3. que des chauffeurs noirs soient engagés.
Le bus dans lequel Rosa Parks est montée le 1er décembre 1955 est maintenant exposé au Musée Henry Ford (Dearborn, Michigan).

La veille du procès, 35 000 tracts sont distribués pour inviter les Noirs à ne plus emprunter les bus le lundi 5 décembre. Le mot d'ordre est repris le lundi par The Montgomery Advertiser, le journal noir local. Le mot d'ordre est reconduit après une réunion à l'église. C'est le début du boycott des bus de Montgomery ; il se prolonge 381 jours. Des dizaines de bus publics sont restés au dépôt pendant des mois jusqu'à ce que la loi sur la ségrégation dans les bus publics fût levée. La plupart marchèrent à pied ; des taxis conduits par des Noirs font des trajets au tarif du bus (10 cents). Quelques Blancs les rejoignent, parfois par idéologie, parfois simplement parce qu'ils ont besoin que leurs employés noirs viennent travailler. Peu à peu, grâce en partie à l'écho international du mouvement, les fonds commencent à arriver, permettant de mettre en place un service d'autobus parallèle, ou plus modestement l'achat de paires de chaussures. Des actes violents sont perpétrés, y compris le dynamitage des domiciles de Martin Luther King et de l'avocat Edgar Nixon. De nombreuses vexations sont recensées contre les Noirs. Fidèle à sa stratégie, King demande de ne pas répondre à ces actes. Ce mouvement provoque beaucoup d'autres protestations contre la ségrégation menée aux États-Unis.

Par son rôle initiateur du boycott, Rosa Parks contribua à la prise de conscience des Américains dans la lutte pour les droits civiques. King écrit dans son livre paru en 1958, Stride Toward Freedom, « L'arrestation de Mme Parks fut l'élément déclencheur plutôt que la cause des protestations... »

Finalement, le 13 novembre 1956, la Cour suprême des États-Unis statue par l'arrêt Browdler v. Gayle que la ségrégation dans les bus est anticonstitutionnelle. La nouvelle ne parvient à Montgomery que le 20 novembre. Le boycott cesse dès le lendemain.

Toutefois, la violence continue avec des tirs contre les bus et le domicile de Luther King et des explosions visant les églises fréquentées par les Noirs. Si la ségrégation a été abolie dans les bus de l'État, ce n'est pas encore le cas pour les liaisons inter-étatiques. Un groupe de jeunes fonde le Freedom Ride, mais après quelques jours, un de ces bus est stoppé par le KKK ; ses occupants sont battus et le véhicule incendié. Ce n'est qu'en 1964 que les lois ségrégationnistes Jim Crow sont abrogées par le Civil Rights Act qui interdit toute forme de ségrégation dans les lieux publics, puis en 1965 par le Voting Rights Act qui supprime les tests et les taxes pour devenir électeur.

Son travail pour les droits civiques

Par la suite, Rosa Parks devient une icône pour le mouvement des droits civiques. Ne trouvant pas de travail à Montgomery et sous la pression de ses proches inquiets pour sa sécurité, mais aussi en raison de quelques désaccords avec les leaders noirs de la ville, elle se rendit en 1957 dans le Nord, à Hampton en Virginie puis à Détroit dans le Michigan.

Elle y travaille en tant que couturière, jusqu'à ce qu'elle se joigne à l'équipe du représentant démocrate du Michigan, l'Afro-Américain John Conyers à la Chambre des Représentants des États-Unis pour lequel elle travailla de 1965 jusqu'à sa retraite le 30 septembre 1988.

Ce combat contre les discriminations débouche en 1964 sur le Civil Rights Act, loi qui interdit toute forme de discrimination dans les lieux publics et en 1965 sur le Voting Rights Act, qui supprime les tests et autres taxes pour devenir électeur aux États-Unis.

Le Rosa and Raymond Parks Institute for Self Development est fondé en février 1987 conjointement par Rosa Parks et Elaine Eason Steele en l'honneur du mari de Rosa, Raymond Parks (décédé en 1977). L'institut organise des visites en bus pour les jeunes générations en leur montrant les sites importants du mouvement pour les droits civiques. Lors d'une visite en 1997, le bus tombe dans une rivière et tue Adisa Foluke, que tout le monde considérait comme son petit-fils adoptif, et en blessa beaucoup d'autres.

En octobre 1995, elle participe à la « Million Man March », qui rassemble plus d'un million de Noirs à Washington.

Ses dernières années sont difficiles. Elle est notamment hospitalisée après un hold-up commis le 30 août 1994 par un jeune homme de 28 ans, Joseph Skipper, qui lui vole 53 dollars. Il est condamné le 8 août 1995 à 15 ans de prison. Rosa Parks lui pardonne partiellement, puisqu'elle souhaite qu'il puisse se racheter et non aller en prison. À la fin de ses jours, elle a des difficultés pour payer son loyer et doit faire appel à l'aide de son Église, afin que son propriétaire cesse les poursuites judiciaires.

Décès et funérailles

Rosa Parks réside à Détroit jusqu'à sa mort le 24 octobre 2005. Depuis 2004, elle souffrait de démence dégénérative.

Après son décès, la classe politique dans son ensemble lui a rendu hommage. Le président George W. Bush a honoré sa mémoire dans une allocution télévisée et sa dépouille est restée exposée deux jours dans la rotonde du Capitole pour un hommage public. Privilège réservé d'habitude aux hommes politiques et aux soldats, Rosa Parks est la 31e personne après l'ancien président Ronald Reagan en juin 2004 et la première femme à recevoir cet honneur. Elle est également la deuxième personnalité noire (la première fut Jacob J. Chestnut) et la seconde personne ne faisant pas partie du gouvernement (la première était le français Pierre L'Enfant en 1909) à recevoir un tel hommage de la part du gouvernement fédéral.

Des milliers de personnes assistent à ses funérailles en l'église Greater Grace Temple à Détroit le 2 novembre. On estime à 60 000 le nombre d'Américains qui lui rendent hommage dans les premiers jours qui suivent son inhumation dans son État natal de l'Alabama et à Washington. De nombreuses personnalités y assistent, dont l'ancien président Bill Clinton, la sénatrice de New York Hillary Clinton, le pasteur noir Jesse Jackson, des élus noirs du Congrès et des dirigeants du mouvement des droits civiques. La chanteuse Aretha Franklin chante à cette occasion. Le président américain décrète la mise en berne de tous les drapeaux le jour de son enterrement. Le corbillard lui-même est suivi d'un bus des années 1950 recouvert d'un linceul noir.

À son décès, le bus dans lequel Rosa Parks avait été arrêtée fut drapé d'un linceul rouge et noir jusqu'aux obsèques officielles. Enfin, les premières places des bus de Montgomery restèrent vacantes jusqu'au jour de son enterrement. Elles étaient recouvertes d'une photographie de Rosa Parks entourée d'un ruban noir portant l'inscription suivante :

« La société de bus RTA rend hommage à la femme qui s'est tenue debout en restant assise. »

Hommages

  • Elle s'est assise pour que nous puissions nous lever. (...) Paradoxalement, son emprisonnement ouvrit les portes de notre longue marche vers la liberté. Révérend Jesse Jackson, le 25 octobre 2005.
  • Elle a souvent été décrite par les médias comme un genre de femme simple qui serait rentrée dans l'histoire un peu par hasard. Ce n'est pas vrai. C'était une femme très courageuse qui a consciemment risqué sa vie et la prison pour briser le système de l'apartheid. Jesse Jackson, le 25 octobre 2005.
  • Il y a très peu de personnes qui peuvent dire que leurs actions et leur conduite ont changé la face de la nation, et Rosa Parks est l'un de ces individus. Le représentant John Conyers.
  • Si je suis ici, c'est uniquement grâce à elle. Kwame Kilpatrick, maire noir de Détroit, rendant hommage à Rosa Parks, le 25 octobre 2005.
  • Elle fut une pionnière des droits civils [...] qui a inspiré une génération entière de gens à lutter pour leur liberté. Condoleezza Rice, première femme noire secrétaire d'État, originaire de l'Alabama.
  • Une authentique héroïne américaine [...] Elle était très humble et très mesurée dans ses paroles. Mais au-dedans d'elle-même, elle avait une détermination farouche [...] Par son courage et son exemple, elle a jeté les bases qui ont permis au pays de vivre en accord avec ses convictions. Le démocrate Barack Obama, premier président d'ascendance noire des États-Unis.
  • Le courage de Rosa Parks témoigne que chacun d'entre nous a la capacité de contribuer à édifier un monde meilleur et plus juste. Cette femme restera, pour tous les antiracistes, un bel exemple de simplicité, de ténacité et de fraternité. SOS Racisme, le 25 octobre 2005.
  • Rosa Parks était une héroïne, non seulement aux yeux des communautés minoritaires du Sud américain et des femmes, mais de l'humanité tout entière. Paul Martin, premier ministre du Canada du 12 décembre 2003 au 6 février 2006.
  • Rosa Parks a prouvé au monde qu'une action directe, et non-violente avec un but précis peut porter fruit et changer le cours de l'histoire [...] Son engagement, son courage et sa lutte pour les droits civiques, et contre le racisme sont des exemples pour tous les activistes du monde entier. Le parti vert allemand.
  • Je crois fermement que Dieu place différentes personnes à différentes périodes de l'histoire pour que de grandes choses se passent, Je crois que Rosa Parks est l'une de ces personnes. Bob Riley, gouverneur de l'Alabama.
  • Mark Camphouse, compositeur, écrivit la pièce A Movement for Rosa en hommage à Rosa Parks.
  • Le groupe américain Outkast lui a dédié une chanson à son nom dans l'album Big Boy and Dre present... en 2001.
  • Le 2 avril 2005, les Blacks d'Occase, groupe local du Narbonnais, crée sur scène une chanson hommage à Rosa Parks (The Story of une Simple Personne), à l'occasion de la journée « Total Respect » organisée par l'association Ni Putes Ni Soumises, à Gruissan4
  • En 2006, le chanteur français Pascal Obispo lui a dédié une chanson Rosa, dans son album Les Fleurs du bien.
  • En 2006, le sculpteur sénégalais Ndary Lô a réalisé pour la Biennale Dak'Art une installation intitulée Hommage à Rosa Parks.
  • Le 2 septembre 2008, le Collège Rosa Parks est inauguré à Châteauroux dans l'Indre.
  • En 2010, le chanteur Ben l'oncle soul parle d'elle dans sa chanson Soulman
  • En 2010, le rappeur Soprano du groupe Psy 4 de la rime parle d'elle dans la chanson Hiro dans l'album La colombe
  • En novembre 2010 la commune de Montgeron, en France, dans le département de l'Essonne, renomme son lycée « lycée Rosa Parks ».
  • Un collège de Cavaillon a été baptisé "Collège Rosa Parks".
  • Un collège à Gentilly a été baptisé "Collège Rosa Parks".
  • Le bus dans lequel l'humoriste Dieudonné fait ses spectacles en tournée (dans les villes où aucune salle ne lui est louée) se nomme « Rosa Parks », (le nom est écrit en gros sur les côtés de l'autocar).
  • Un collège à Marseille a été baptisé "Collège Rosa Parks"

Distinctions

La médaille d'or du Congrès pour Rosa Parks porte la légende "Mother of the Modern Day Civil Rights Movement"

En 1979, le NAACP la décore de la Spingarn medal, sa plus haute distinction, et elle reçoit l'année suivante le Martin Luther King Sr. Award. Elle est nommée au Michigan's Women Hall of Fame en 1983 pour son action en faveur des droits civiques. En 1990, le Centre Kennedy de Washington, lors de son soixante-dix-septième anniversaire lui décerne un prix. Elle reçoit le Prix de la Paix Rosa Parks en 1994 à Stockholm, en Suède, puis la Médaille présidentielle de la liberté, la plus haute distinction décernée par l'exécutif américain en 1996, des mains de Bill Clinton.

Rosa Parks et le président américain Bill Clinton.

En 1997, le Published Act no.28 décrète le premier lundi - après le 4 février - comme jour férié dans l'État du Michigan (c'est la première fois qu’une personne vivante connaîtrait un jour en son honneur).

En 1998, elle devient la première récipiendaire du Freedom Conductor Award décerné par le National Underground Railroad Freedom Center. L'année suivante, elle reçoit la Médaille d'or du Congrès (Congressional Gold Medal), la plus haute distinction décernée par l'organe législatif américain, puis le Detroit-Windsor International Freedom Festival Freedom Award. En septembre 1999, elle reçoit les honneurs de l'Alabama Academy of Honor, une organisation qui récompense les citoyens méritants de l'Alabama.

En 1999, le magazine Time nomme Rosa Parks une des vingt plus importantes figures du XXe siècle. En 2000, son État natal lui remet l'Alabama Academy of Honor ainsi que la première Governor's Medal of Honor for Extraordinary Courage. En décembre de la même année, la Troy State University de Montgomery donne son nom à un musée et une bibliothèque. Une rue et une école portent aussi son nom à Détroit5. Elle reçoit également des récompenses de doctor honoris causa de deux douzaines d'universités de par le monde et est faite membre honoraire de la sororité Alpha Kappa Alpha.

En 1992, elle publie un livre pour enfants, Rosa Parks : My Story, une chronologie de sa vie jusqu'au jour où elle refuse de céder son siège. Ce livre est suivi par ses mémoires Quiet Strength. La Bibliothèque - musée Rosa Parks (Rosa Parks Library and Museum) à Montgomery, est inaugurée en novembre 2001. L'objet le plus populaire du musée est une sculpture de Rosa Parks assise sur le banc d'un bus. Le documentaire Mighty Times : The Legacy of Rosa Parks est nommé en 2002 à l'Oscar du meilleur documentaire. Cette année-là, elle collabore à un téléfilm racontant sa vie, son rôle étant joué par Angela Bassett.

En 2001, au mois de mai "The Rosa Parks Story" est tourné à Montgomery en Alabama. Il est diffusé le 24 février 2002 sur le réseau de télévision CBS.

En septembre 2006, un « Lycée Rosa Parks » a ouvert ses portes à Neuville-sur-Saône (Rhône), en France.

En 2006, le chanteur français Pascal Obispo rendait hommage à Rosa Parks dans sa chanson Rosa. Lors de sa tournée 2007, Rosa est un très grand moment plein d'émotions pendant le concert. Le clip plein de sens illustrant cette chanson était projeté pendant le concert.

La commune de Villabé, près de Corbeil-Essonnes, en France, nomme son collège « Collège Rosa Parks » lors de la rentrée 2006.

Le 10 mai 2007, la mairie d'Aubervilliers, en France, inaugure la place Rosa-Parks, sur l'esplanade du marché du centre-ville, suivi peu après de l'inauguration d'une rue Rosa Parks à La Courneuve.

À Yaoundé, capitale du Cameroun, l'avenue dans laquelle se trouve l'ambassade des États-Unis porte le nom de Rosa Parks.

A Chantepie, commune limitrophe de celle de Rennes, le terminus de la ligne 1 du réseau de bus STAR porte le nom de Rosa Parks depuis le 31 aout 2009. L'arrêt de bus est, en effet, situé sur la place du même nom.

À Châteauroux, dans l'Indre le Collège Rosa Parks a été inauguré le 2 septembre 2008.

Un collège, ouvert pour la rentrée 2010, à Marseille porte le nom de Rosa Parks.

Une résidence se nomme "Rosa Parks" au 1 square des Jonchères à Angers depuis mars 2010 ainsi qu'une rue6.

À la rentrée 2010, le lycée de Montgeron (Essonne) est renommé lycée Rosa Parks.

En 2011, le STIF décide que la gare de RER E à Paris, un moment nommée Évangile, portera le nom de Rosa Parks.

Citations de Rosa Parks

À propos du Martin Luther King Day, jour férié fêtant le jour anniversaire de la naissance du leader noir, Rosa Parks s'inquiéta de l'affadissement de son image et du risque que l'on ne se souvienne de lui, que comme un rêveur (dreamer). Elle déclara : Dans mon souvenir, il était plus qu'un rêveur. Il était un activiste dans l'action, autant qu'un orateur contre l'oppression.

Nous devons redoubler d'efforts pour essayer d'inspirer notre jeunesse et les inciter à vouloir étudier notre héritage ainsi qu'à savoir ce que cela signifie être noir dans l'Amérique d'aujourd'hui. Citation de 1988.

Jusqu'à présent, je crois que nous sommes sur la planète Terre pour vivre, nous épanouir et faire notre possible pour rendre ce monde meilleur afin que tout le monde puisse jouir de la liberté.

Hommage

'article en cours.

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Fibre optique (posté le 04/05/2012 à 16:07)

Fibre optique

Réseaux et communications

 

On peut sans trop se tromper dire que la fibre optique est à la base de l'explosion des communications planétaires modernes.
Qu'il s'agisse de téléphonie ou d'Internet, la "toile d'araignée" n'est pas en fil de soie mais en fil de verre.

Principe

Grossièrement, la fibre optique est composée :

  • d'un fil de verre très fin, le coeur (quelques microns), d'un seul tenant, parfois très long (jusqu'à plusieurs centaines de kilomètres)
  • d'une gaine qui emprisonne la lumière dans le coeur en la réfléchissant pratiquement sans perte (généralement, une enveloppe transparente d'un indice de réfraction inférieur (certains se rappelleront leur cours de physique),
  • d'un fourreau de protection qui peut réunir plusieurs dizaines à plusieurs centaines de fibres,
  • d'un système de connexion très spécifique (sinon la lumière butte aux extrémités et ne sort pas).

La durée de vie d'un tel conducteur est estimée à au moins 20 ans.
Le signal électrique à transmettre, à l'origine conduit par des conducteurs métalliques est transformé en signal lumineux à l'aide d'un transceiver. Le transceiver utilise une LED (Light Emitting Diode - diode électroluminescente) ou un laser pour produire la lumière.
Pour l'opération inverse, consistant à convertir le signal lumineux en signal électrique, on utilise un détecteur. Généralement une photodiode.

Avantages de la fibre optique

Les intérêts de ce procédé de transmission par fibre optique, a priori exotique, sont nombreux :

  • perte de signal sur une grande distance bien plus faible que lors d'une transmission électrique dans un conducteur métallique,
  • vitesses de transmission très élevées,
  • poids au mètre faible (c'est important, aussi bien pour réduire le poids qu'exercent les installations complexes dans les bâtiments, que pour réduire la traction des longs câbles à leurs extrémités),
  • insensibilité aux interférences extérieures (proximité d'un néon ou d'un câble à haute tension, par exemple),
  • pas d'échauffement (à haute fréquence le cuivre chauffe, il faut le refroidir pour obtenir des débits très élevés).

Une affaire de mode

En optique, le mode c'est le nombre de chemins (pour simplifier).
Dans une fibre multimode, la lumière peut emprunter un grand nombre de chemins (voir le schéma). Dans une fibre monomode, elle est prisonnière d'un trajet direct. Elle conserve donc vitesse et cohérence. La fibre monomode est donc une fibre plus performante que la fibre multimode, mais elle nécessite l'utilisation de sources lumineuses (laser) très puissantes.
 

Multimode, monomode
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Fibre multimode

La fibre multimode, ou MMF (MultiMode Fiber) est surtout utilisée dans les réseaux locaux (quelques centaines de mètres). Son diamètre est relativement important (50 à 85 microns). On utilise une LED pour générer le signal.
L'implantation de ce type de transmission ne pose désormais que peu de problèmes et ne requiert pas de matériel onéreux ou complexe à mettre en oeuvre.
On distingue les fibres à faible indice ou saut d'indice (débit limité à 50 Mb/s) et les fibres à gradient d'indice (débit limité à 1 Gb/s).
Voir le dossier "Fibre optique en réseau local d'entreprise".

Fibre optique monomode

La fibre monomode, ou SMF (Single Mode Fiber) est utilisée pour les réseaux métropolitains ou les communications longue distance des opérateurs. Son cœur est extrêmement fin (quelques microns). La transmission des données y est assurée par des lasers émettant des longueurs d’onde de 1300 à 1550 nanomètres et par des amplificateurs optiques situés à intervalles réguliers.
On peut distinguer plusieurs catégories de plus en plus performantes, tant en débit qu'en distance :

  • G.652 - fibre à dispersion non décalée : la plus courante. Elle permet une transmission à 2,5 Gbps au maximum.
  • G.653 - fibre à dispersion décalée : pour les câbles sous-marins.
  • G.655 - fibre à dispersion non nulle (NZDF : Non Zero Dispersion Fiber) : conçue pour des applications de type WDM (Wavelength Division Multiplexing) amplifiés (cf ci-dessous).
  • G.692 - plus récente, elle est compatible avec le multiplexage DWDM. Elle permet de soutenir les hauts débits sur des distances de 600 à 2000 km (câbles sous-marins).

Il faut noter que plus la distance est grande, moins le débit peut-être élevé.

Multiplexage, modulation WDM, DWDM

Dans toute transmission, il est intéressant de faire passer au même moment dans le même conducteur (ici une même fibre) un maximum de communications concurrentes, sans que l'une vienne brouiller l'autre. On les achemine donc chacune sur une longueur d'onde différente : c'est le multiplexage.
Le multiplexage et sa fonction inverse sont assurés par des Mux/Demux. Les différentes longueurs d'onde sont généralement assemblées et séparées par des procédés optiques, comme les filtres en couches minces (les plus communément répandus).
Un peu comme on a associé la technologie "common rail" à une nouvelle génération de moteurs diesels plus performants, on associe les différents types de modulation aux différents types de transmission par fibre optique, sans qu'il soit possible de choisir un type de modulation pour un même matériel, ni nécessaire d'en connaître le principe physique pour l'employer dans le SI.
Pour info, voici quelques termes :

  • WDM (Wavelength Division Multiplexing) (G.692) : plusieurs trains de signaux numériques à la même vitesse de modulation, mais chacun à une longueur d'onde distincte.
  • DWDM (Dense Wavelength Division Multiplexing) La technologie WDM est dite dense lorsque l'espacement utilisé entre deux longueurs d'onde est égal ou inférieur à 100 GHz. On l'emploi désormais pour les transmissions longue distance. Dans la pratique, celà signifie que l'on fait passer dans une même fibre beaucoup de signaux portés par des fréquences très rapprochées les unes des autres.
  • U-DWDM (Ultra - Dense Wavelength Division Multiplexing) permet jusqu'à 400 canaux de transmission.
  • CWDM (Coarse Wavelength Division Multiplexing) seulement 8 à 16 canaux, mais une technologie moins coûteuse utilisable notamment pour les boucles locales (MAN).

Protocoles

Les protocoles transmis sur la fibre optique sont notamment :


 
SDH
Cliquez ici pour agrandir l'image

CWDM

La technologie DWDM présente des coûts assez élevés.

  • fibre haute performance
  • lasers refroidis
  • contrôle fin des longueurs d'onde très proches les unes des autres.

La technologie CWDM (Coarse Wavelength Division Multiplexing) est une solution WDM économique. Les canaux sont plus écartés (coarse). De fait, selon sa qualité, on ne dispose que de 8 ou 16 canaux par fibre. Le matériel utilisé, d'un coût modéré et d'une utilisation sans contraintes importantes, permet une installation dans les équipements finaux (boucles locales, entreprises).

Transmission à longue distance

Par longue distance, on pense immédiatement aux câbles transatlantiques, mais dans la réalité c'est plusieurs millions de kilomètres de liaisons qui constituent l'infrastructure des opérateurs, aussi bien au niveau téléphonique (maintenant complètement numérisé), qu'au niveau de la toile Internet. Il existe des liaisons le long des routes, dans les égouts, le long des voies de chemin de fer et de métro.

Boucle locale, MAN

Les différents opérateurs alternatifs ont installé des boucles locales permettant de desservir les différents clients.
En cas de défaillance à l'un des points de jonction, une fonctionnalité dite autocicatrisation permet de rétablit la boucle en quelques millisecondes.
Les abonnés peuvent être raccordés à la boucle par fibre optique ou par liaison de type xDSL sur un point dénommé ADM (Add Drop Multiplexer).
France Telecom se propose d'installer dans chaque région une centaine de boucles de type analogue dans un plan baptisé ZAE (Zone d'Activité Economique). Ce dispositif doit permettre aux entreprises d'une même zone d'activité de se raccorder à la boucle locale sans être obligé de rejoindre individuellement un point de présence.
Les boucles locales utilisent généralement le protocole SDH. La technologie économique CWDM est maintenant souvent employée.

 
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LES ÎLES ANDAMAN ET NICOBAR (posté le 04/05/2012 à 15:59)

 LES ÎLES ANDAMAN ET NICOBAR

 SIX HEURES DU MATIN A PORT BLAIR
 PERMIS D'ENTRÉE…POUR UN PARADIS ENCORE SECRET
QUELQUES MOTS D’HISTOIRE
DES ILES DU FOND DES AGES
LES CONTES DE FEES SE PASSENT SOUS LA MER
CROCODILES DE MER ET NOUVEAUX PIRATES
LES FORÊTS DE LA "PLUIE TROPICALE"
ECOLOGIE ET TOURISME
LES ABORIGENES
LE PENITENCIER
L’ÎLE ROSS OU LE "PETIT PARIS DE L'ORIENT"
PIQUE-NIQUE A JOLLY BUOY
LA MEMOIRE DES ANDAMAN
PORT BLAIR
ABERDEEN BAZAR

CARNET DE ROUTE

SE RENDRE A PORT BLAIR
HEBERGEMENT A PORT BLAIR
HEBERGEMENT PRES DE LA PLAGE
HEBERGEMENT DANS LES ILES
INFORMATIONS ET LOISIRS
LES ABORIGENES.
RESTAURANTS ET AUTRES.
LOCATION DE VELOS ET SCOOTERS ET..TAXI
 L'OFFICE DE TOURISME INDIEN,


 
 

ANDAMAN ET NICOBAR, UN PARADIS ECOLOGIQUE

Territoire interdit il y a peu de temps. Des fonds marins uniques de beauté (cf film de Cousteau). Des forêts aux centaines d'oiseaux. Des crocodiles de mer, venus du continent. Des fleurs et des fruits. Les derniers des aborigènes vivant à l'âge de pierre. Les Andaman, “mémoire de l'Inde”, de la lutte pour l'indépendance, avec l'un des bagnes les plus cruels du monde. Les Andaman, luxe et beauté, l'un des plus beaux hôtels d'Asie. Trekking dans la jungle. Iles pour les touristes, avec des bungalows comme dans les rêves.

SIX HEURES DU MATIN A PORT BLAIR

A six heures du matin à Port Blair, le soleil brille comme s'il était dix heures. A 1.200 km de Madras, nous devrions plutôt être à l'heure birmane.  Au nord, la Birmanie n'est qu'à 193 km ; au sud, Sumatra à 146 km des côtes des Iles Nicobar. On y va et vient comme entre cousins.. et Phuket, en Thaïlande, à 447 km. Quant au "Coco Channel", chacun louche dessus.  Ce détroit stratégique de l'Océan Indien sépare les lles Andaman, au nord, des Iles Coco, transférées en1870 par la Commission des Andaman à la Birmanie, qu'elle aurait ou serait sur le point de céder à la Chine comme base militaire.

PERMIS D'ENTRÉE…POUR UN PARADIS ENCORE SECRET

Les Îles Andaman sont encore une des dernières destinations secrètes.  Elles s'entr'ouvrent. Paradis écologique où tout est resté pur. Fonds sous-marins, forêts, fleurs… et... les habitants. Jalousement gardée par les écologistes indiens, interdite par les anthropologues pour préserver les dernières tribus aborigènes y vivant encore à l'âge de pierre, “mémoire de l'Inde" dans le combat pour l'indépendance, vénérées par tous, les Andaman ont reçu l'hommage de Nehru, de Madame Gandhi. Les touristes, "les bons touristes" y sont maintenant accueillis comme des amis. L’un des hôtels les plus beaux du monde, tout en bois, luxe et écologie, club de plongée, de voile, trekking, ou des bungalows sur une île rien que pour eux.
Il est aujourd'hui possible d'obtenir à l’arrivée l'indispensable "permis d'entrée" - il y a peu, les Andaman étaient encore interdites aux étrangers.  Indian Air Lines s'y rend trois fois par semaine de Calcutta ou de Madras et l'on peut aussi prendre le bateau.
 [)ans le 737 d'Indian Air Lines où l'on est accueilli en invités de marque, on se dévisage, on se parle comme dans l'exaltation d'une situation exceptionnelle. Cinq touristes anglaises avec leur “accompagnatrice "qui n'y est jamais venue, mais on leur a promis une île pour elles seules et de la langouste dès le petit déjeuner. Des fonctionnaires méfiants, sikh, tamouls, bengali. Des hommes d'affaires de Madras et Bombay venus faire des affaires mais surtout des repérages avant que n’arrivent les investisseurs, locaux et étrangers. Des jeunes mariés, très snobs, en voyage de noces "nous venons de nous marier, c'est un mariage arrangé par nos parents évidemment ; nous nous aimons.  C'est paraît-il l'endroit le plus romantique de l'Inde". L'un des derniers paradis sur terre.  Ce fut pendant plus de 100 ans, l'enfer-sur-paradis, haut lieu de toutes les cruautés et tortures, au nom de la justice, cela va de soi.

QUELQUES MOTS D’HISTOIRE

Les lies Andaman et Nicobar ont toujours eu une bien sinistre réputation. Connues des Annales Chinoises, elles furent annexées par les rois Cholas du Sud de l'Inde au l0ème siècle, les premiers colonisateurs du Sud-Est Asiatique. Marco Polo les avait identifiées en des propos peu flatteurs. Naufragés pillés et massacrés lors de terribles tempêtes ; pirates de toute espèce dont le fameux amiral Kanhoji Angre harcelant et capturant les navires anglais, hollandais et portugais et qui "se fit" même un gouverneur anglais de Bombay.
Quant aux marchands chinois, arrivés en costumes de soie, à la recherche de produits exotiques: coprah, tortues, bêches-de-mer, nacres et coraux, ils étaient souvent massacrés par les aborigènes ou mouraient des fièvres, D'autres comme les Malais y venaient chercher leurs cargaisons d' esclaves. Puis les Anglais, la Marine "indienne", arrivèrent à la recherche d'un lieu idéal de déportation pour leurs prisonniers politiques et de droit commun, Ils y construisent dès le XIXème siècle, le plus grand bagne politique du monde, qu'ils voulaient "modèle" et qui s'avéra d'une cruauté sans pareille, Il faut lire les "Mémoires d'un révolutionnaire : la Bastille indienne“,  par Bejot Kumar.
Après l'intermède d'une occupation japonaise impitoyable de 1942 à 1945, les îles Andaman et Nicobar allaient devenir, avec l'indépendance, un lieu de pèlerinage dédié aux martyrs de la cause, milliers de "freedom fighters“, torturés et exécutés, Nehru, Madame Gandhi, le Premier ministre Rajiv, tous sont venus s'incliner devant le Monument aux Martyrs,

DES ILES DU FOND DES AGES

Mais les Andaman, au juste, qutest-ce que c'est ?…
- Jamais entendu parler - Quelque 319 îles et 248 rochers, dont seulement 38 sont habités dans un archipel long de 700 km, scintillent comme les îles de nos rêves dans les eaux somptueuses tantôt d'une extrême douceur tantôt d'une furia meurtrière du Golfe du Bengale et de l'Océan Indien, Elles appartenaient à la chaîne montagneuse reliant la Birmanie et l'Indonésie, qui s'enfonça dans les mers, laissant en souvenir un volcan sous-marin endormi et un autre en pleine activité sur l'lle Barren à 110 km de Port Blair, Le seul volcan de l'Inde.

LES CONTES DE FEES SE PASSENT SOUS LA MER

Ces îles tropicales sont pour la plupart vierges et évidemment paradisiaques, avec leurs eaux limpides turquoise, leurs plages de sable fin, bordées de récifs coralliens, Les fonds sous-marins uniques ont été filmés par Cousteau dans son film en 1989.  Ici les contes de fées se passent aussi sous les mers comme l'histoire des poissons nettoyeurs des anémones.

CROCODILES DE MER ET NOUVEAUX PIRATES

À l'abri des forêts sans fin de mangroves (deuxième forêt de mangroves dans le monde), couvertes d'orchidées sauvages, des criques dans les palétuviers grouillant de mollusques et poissons, dont le "poisson qui marche", survolées par des oies sauvages, accueillaient pirates et naufragés et servaient de repaires aux crocodiles de mer ( espèce rarissime pouvant atteindre 7m !). Cela n'a guère changé. Les "descendants" de ces crocodiles sont parmi les derniers survivants. Les "nouveaux" pirates, descendants des anciens voisins, arrivent sur leurs bateaux faire une pêche miraculeuse et sauvage à la barbe des gardes-frontière. Et puis il y a les îles, sur lesquelles, en été, les tortues, par centaines, viennent pondre en pleurant et les îles "habitées" par des milliers de crabes de cocotiers bleu-nuit, pouvant soulever des charges de 28 kilos et cassant avec leurs pinces les noix de coco pour se nourrir.

LES FORÊTS DE LA "PLUIE TROPICALE"

Les îles sont recouvertes à 85% de jungle et de forêts aux essences les plus précieuses. À peine fait-on quelques pas que, dans le silence habité de la jungle, toutes sortes de chants et de cris jaillissent de partout. Perroquets tapageurs aux couleurs éclatantes, oiseaux de soleil bleus au bec orange, bulbuls à la fine aigrette rouge, et les fameux "mégapodes". Des lézards, tout hérissés de pointes, grands comme des petits dragons passent tranquillement.  Troupeaux de buffles et d'éléphants sauvages. On est surpris par les différents parfums des centaines de fleurs épanouies sur les arbres à fruits ; palmiers, figuiers, manguiers, arbres à pain, ananas et tant d'autres dont les bananiers dits "bananier du savant" dont les fruits étaient très appréciés des prêtres brahmanes.

ECOLOGIE ET TOURISME

Il est donc parfaitement normal qu'après les hauts fonctionnaires chargés de l'administration et du développement, les officiers de l'aéronavale surveillant les côtes, le personnage le plus respecté et craint soit l'inspecteur des Forêts assisté de ses collaborateurs, comme un général avec ses hommes toujours prêts à la bataille, On ne coupe pas un seul arbre sans leur autorisation, Installés dans leurs superbes "Forest Bungalows", ils sont comme des préfets disséminés à travers l'archipel.
Une véritable croisade est déclarée aux Iles Andaman, au nom de la protection de l'environnement contre la pollution, le massacre des arbres, et pour la préservation des fonds sous-marins. Un enseignement spécial est donné dans les école. Des associations, des journaux, des affiches, des discussions à la radio dont les programmes sont en sept langues, Comités dans chaque village. Peines sévères pour ceux qui transgressent la loi. Déclarations et courrier des lecteurs dans les seize journaux et périodiques de la presse des Andaman, publiés en anglais, en tamoul, en bengali et en hindi.
Lors d'un entretien, le Directeur des Forêts m'a exposé avec force quelles étaient ses positions : "nous espérons démontrer que le développement ne passe pas obligatoirement par la pollution et l'égoïsme. Nous voulons des touristes, mais écologiques. Nous n'allons pas tomber dans les erreurs de nos amis et voisins qui ont bradé nature et femmes. En préservant l'environnement et nos valeurs morales, nous nous adressons à une nouvelle classe de touristes à la recherche de la beauté, de la pureté qui sont nos principales ressources. Notre territoire vient d'être ouvert aux étrangers, nous ne sommes pas pressés. Nous avons un programme : les touristes seront traités comme des amis, partageant le même intérêt, l'écologie. Nous voulons aller vers la modernité dans le respect des traditions",
Dans l'Inde des anciens temps dite des Védas, tout ce qui venait de la Nature était sacré. Tuer un animal était tuer un Dieu ou un autre être humain dans sa transmigration. L'homme n'était pas centré sur lui-même mais faisait partie du Cosmos, Gandhi, le fondateur de l'Inde moderne et indépendante, a été le premier homme d'État écologiste de notre époque. Il a prôné les vertus des produits naturels. Textiles, vêtements, médecines traditionnelles (ayurvédiques) crèmes et onguents sont vendus dans l'Inde entière dans une chaîne de grands magasins appelés Bhavan Khadi, sous le regard bienveillant d'un portrait de Gandhi accroché aux murs. "Avez-vous le style védique…?" C'est le questionnaire "branché" des magazines,

LES ABORIGENES

Des premiers habitants de l'archipel depuis des milliers d'années -négroïdes et mongoloïdes - il ne reste que six tribus qui continuent pour certaines à vivre à l'âge de pierre et en complet isolement : les Jarawas, les Sentinels - les plus hostiles - les Grands Andaman et les Onges, et, à Nicobar, les Nicobares et les Shompens, plus évoluées,
Le Lieutenant-Gouverneur, dans son Palais, chef-d'œuvre de l'art colonial, sur la colline, au milieu d'un parc, véritable jardin botanique, raconte que dernièrement des marchands ont essayé de prendre contact avec les aborigènes de la tribu "Sentinel".  La plupart ont été massacrés à coups de flèches, de ces mêmes flèches qu'ils lancent sur les hélicoptères de l'aéronavale indienne ! - "Qui croyez-vous que j'ai arrêté et emprisonné ?… les quelques survivants de cette expédition ! Il est interdit d'aller troubler les aborigènes. Certaines tribus ont adopté le mode de vie "civilisé", d'autres nous ont repoussés avec hostilité. Depuis le départ des Anglais, nous avons tout fait pour assurer leur existence dans le respect de leurs traditions, et encore certaines sont-elles en voie de complète disparition“
Le Directeur du Centre d'Ethnologie et du Musée, le Professeur Justin, lui même originaire de la tribu Nicobar près de Sumatra, confirme que tout contact avec les aborigènes est interdit, "Les étrangers venus avec leurs dollars pour faire des photos de bêtes curieuses, nous n'en voulons pas".
Son collaborateur, le professeur M. Sreenathan, originaire du Kerala, linguiste anthropologue, homme de terrain et de recherche, suit tous les courants de pensée en Europe et lit Foucault, Derrida, Barthes, Althusser. Il appartient à cette nouvelle classe d'intellectuels diplômés des universités indiennes n'ayant pas eu les moyens d'étudier à l'étranger, "bénéficiant" d'un salaire minime, sans grand espoir de promotion, hommes libres, nullement influencés par les cultures occidentales ou anglo-saxonnes, fiers de leur "indianisme", tout à leurs recherches souvent passionnelles sur tel ou tel point de la culture indienne. Il me raconte que même le fils de Heinrich Hairen, anthropologue allemand, perdu dans la tribu "Onge" et ayant survécu grâce au lait d'une femme Onge, venu spécialement d'Allemagne pour retrouver la femme qui avait sauvé son père, s'est vu interdire tout déplacement et a dû repartir.

LE PENITENCIER

Il faut attendre… 1789 pour que les Anglais envoient les lieutenants E-H. Brooke et Archibald Blair, de la "Marine indienne", étudier la possibilité d'installer un pénitencier sur l'île pour y déporter les prisonniers politiques, Un premier bagne fut établi avec 1.000 hommes, chargés de défricher et de construire une infrastructure, repoussant les aborigènes à l'intérieur des forêts, En 1896, il fut décidé la construction d'un pénitencier "modèle" sur 1.878 mètres carrés. Cela prit 14 ans. Dans ces 698 cellules, trois vagues de prisonniers se succédèrent. Les rebelles du Soulèvement des Cipayes de 1857 puis les prisonniers politiques de 1910 à 1921 et de 1932 à 1937, Des prisonniers de droit commun furent aussi déportés ainsi que des Birmans. Les prisonniers venaient de tous les coins de l'Inde, de toutes les castes, parlaient des langues différentes, étaient sikhs, hindous, musulmans, bouddhistes ou chrétiens.
Une gigantesque “infrastructure“ gérait chaque instant de la vie, dont les salles de tortures où les prisonniers attachés aux fers étaient bastonnés devant un médecin, et la salle des pendaisons.
Onze mille prisonniers dont des femmes. Les Anglais avaient voulu établir un pénitencier "modèle", choisissant un lieu "splendide" dont les terres pouvaient être développées. Les prisonniers passaient d'abord enfermés six mois aux fers, puis dix-huit mois aux travaux forcés, certains avec encore des fers aux pieds. Puis, suivant leur comportement, des possibilités de "promotion" de la classe 4 à la classe 1, qui leur accordait la liberté sur l'île, une terre à défricher, une femme choisie parmi les prisonnières, ou le droit parfois d'aller rechercher leur épouse sur le continent, accompagné d'un soldat du service.
Les conditions extrêmement dures, la cruauté des geôliers, provoquèrent des scandales, des rebellions, des suicides. On torturait, on pendait à tour de bras. Une inspection eut lieu.  Il fut même décidé de fermer le pénitencier et de libérer sur place les prisonniers. Mais la Première Guerre mondiale allait éclater, occasion pour les "Freedom Fighters" de reprendre leur combat - et de se faire arrêter en masse.
Ce sont les descendants de ces prisonniers qui forment aujourd'hui "la nouvelle société“ à laquelle sont venus se rajouter et s'intégrer les réfugiés du Bengale oriental pour 30 %, des Karen de Birmanie, des Tamouls de Sri Lanka.
Le Pénitencier, son Musée, le spectacle de Son et Lumière avec reconstitution des atrocités endurés par les "combattants pour la liberté" sont devenus une attraction. On y vient en pèlerinage. Les Indiennes dans leurs saris, entourées de leur famille se font photographier devant les appareils de torture. Le Musée expose les portraits des prisonniers politiques, pendus ou suicidés. Des femmes, bizarrement, il n'en est pas question, alors qu'une île voisine, l'île Vipère, surnommée "I'Enter" leur était réservée pour la pendaison. Mais il paraît qu'on n'a pas trouvé traces des noms des femmes dans les registres…
Comme disait une touriste indienne à son mari, "c'était quand même beau !“.
Dans ses Mémoires, le célèbre révolutionnaire Savarkar écrivit : "L'île embellit la mer comme un palais construit sur la terre des fées. Elle était si jolie qu'elle ne pouvait faillir de ravir l'esprit même d'un prisonnier aux fers comme moi".

L’ÎLE ROSS OU LE "PETIT PARIS DE L'ORIENT"

Pendant ce temps, la haute administration anglaise, les fonctionnaires, les officiers et même les officiels indiens menaient grand train sur l'île Ross surnommée "Le petit Paris de l'Orient".
Sur ce site idyllique, entouré, caressé par les eaux vert émeraude, à portée de Port Blair, s'était construite une ville d'une rare élégance avec des demeures en briques apportées spécialement du continent ; La décoration intérieure était en bois précieux, sculpté par les prisonniers birmans ; Le Palais du Représentant, réplique du Château de Windsor, était entouré de véritables “mansions", avec deux églises majestueuses, le bureau de presse, l'hôpital, mais surtout le Club pour les officiers anglais - et un club pour les indiens ; il y avait l'imprimerie, la centrale électrique, des piscines et des tennis.
Du "Petit Paris de l'Orient", il ne reste plus que des ruines, dévorées, vampirisées, recouvertes comme des sculptures par les arbres et les lianes de la jungle qui a repris le dessus. Parmi les fantômes du passé se promènent majestueusement des paons. L'île est la propriété du ministère de la défense.
Les visiteurs qui y arrivent sur un bateau poussif sont accueillis par des officiers chargés de les enregistrer et de percevoir 13 roupies : nom et numéro de passeport pour les étrangers.
Ce jour-là, près de quelques tombes anglaises abandonnées, une jeune fille, en pagne, savamment déshabillée, se fait maquiller en aborigène par une équipe affairée. Ses longs cheveux mélangés à des broussailles enveloppent ses épaules demi-nues de la blancheur qu'il sied à la star indienne qu'elle est. Elle se nomme Tabu. On tournait le film "Prem" : un jeune "combattant de la liberté" s'échappe du pénitencier après avoir tué un officier anglais et se réfugie dans une tribu. Il y rencontre une belle aborigène et ils s'enfuient ensemble. Tués par les Anglais, ils reviennent sur terre, réincarnés et vécurent très heureux dans une Inde libérée…
Et voici que sur les eaux scintillantes, les vedettes de la Marine indienne vont et viennent. Débarque le commandant de la Marine, un Sikh en grand uniforme, avec sa famille, ses officiers, pour assister aux prises de vue. Aussitôt de petits serviteurs accourent, apportant thé et biscuits. Un peu plus loin, sur le mur en ruines de ce qui fut le "Press Club" un paon jette un cri et fait la roue à l'Histoire.

PIQUE-NIQUE A JOLLY BUOY

"Pour fêter la Nouvelle Année 1995, nous aurons un bal sur l'île Ross", m’annonce la jeune épousée d'un officier de l'Aéronavale, rencontrée lors du pique-nique du dimanche sur l'île aux eaux turquoise du lagon du Parc national de Wandor, à 29 km de Port Blair. Ce Parc national s'étends sur 280 km2 et comprends une dizaine d'îles toutes plus belles les unes que les autres, avec des fonds sous-marins uniques.
Le pique-nique du dimanche est un spectacle. Les notables et fonctionnaires, accompagnés des épouses et enfants, prennent place sur de petits vapeurs, glissant dans un paysage à la 'Paul et Virginie", au milieu des mangroves, des bosquets d'hibiscus, de bégonias en fleurs. L'eau est si transparente que du bateau, on peut voir les poissons de toutes les couleurs. Des perroquets verts survolent en jacassant. Un sable si fin et si blanc. On sort des ombrelles. Les belles dames de Port Blair, dans leurs saris chatoyants, entrent et avancent dans les eaux, le masque à la main comme un éventail, pour aller regarder les coraux. Un grand écriteau sur la plage : "N'emportez rien que des photos, ne laissez rien que la trace de vos pas".

LA MEMOIRE DES ANDAMAN

Le Commissaire au Développement est une femme. La quarantaine. Elle vient de prendre ses fonctions après quatre années passées à Goa, à lutter contre les ravages du tourisme. Elle me reçoit dans un immense bureau qui donne sur le port à travers des stores de bois, "Mini India" dit-elle. Aux îles Andaman, on a réussi à réaliser ce dont sur le continent on a toujours rêvé. Une société unique sans problème de castes, de religions, sans repères économiques et historiques.
Un "filtre culturel". Les Combattants de la Liberté, après quinze ou vingt ans de bagne, sont devenus "la mémoire des Andaman". Fiers d'être une communauté intégrée, motivés pour créer pour leurs enfants un monde neuf, sans les complexes et les préjugés du continent, ils ont eu la chance de bénéficier de toutes les assistances : de la terre à défricher, des cocotiers à exploiter, des forêts, un bateau, un toit. Un salaire supérieur à celui du continent. Soins médicaux et médicaments gratuits. Centres sociaux, campagnes de vaccination, d'hygiène. L'école obligatoire et gratuite.  Des uniformes bleus pour les écoles. Aujourd'hui il y a 350 écoles, gouvernementales, chrétiennes, des missions Ramakhrisna, 8.000 professeurs dont la moitié viennent du continent, 90.000 élèves. L'un des taux les plus élevés d'alphabétisation. Ceux qui passent l'examen de fin d'année sont employés dans les différentes administrations. D'autres bénéficient de bourses pour aller continuer leurs études sur le continent.
Vous avez dû remarquer, il n'y a pas un mendiant dans les rues, Nous avons une politique pour les handicapés : des places réservées pour eux. Des organisations pour les femmes dans chaque quartier, chaque village. Cours d'anglais, de couture, de dactylo, d'artisanat et de secourisme. Chaque famille a le droit de bénéficier, tous les mois de denrées usuelles comme le riz, le sucre, l'essence, à des prix très bas. Tous les produits viennent du continent par bateau de Madras ou de Calcutta.
Les gens vivent ici des ressources naturelles. Commerce du coprah, du bois, des épices et des coquillages, dont la nacre. Ils ne pêchent que pour leur auto-suffisance, alors que les mers tout autour regorgent de tous les poissons, crustacés et langoustes. Le kilo de poisson au marché ou de crevettes à 35 roupies (5 F, 1995).
Nous avons pour les années à venir trois objectifs - développer la pêche, l'agro-alimentaire et le tourisme. Mais ici c'est un peu la "mentalité du paradis", on a tout ce qu'il faut, on ne cherche pas plus. Et s'il y a un problème, c'est à nous de le résoudre. Sur les îles Nicobar, chaque famille possède à peu près 500 cocotiers. Le coprah était, dans le passé, acheté quelques centimes le kilo, il est fixé à présent à 40 roupies et il peut s'en vendre 40 kilos par jour. Ce sont des marchands musulmans du Gujarat, quatre frères, qui avaient autrefois, comme la Compagnie des Indes, établi leur monopole, contrôlant jusqu’aux mouvements de personnes.
La société des Andaman s'est élargie avec l'arrivée des réfugiés du Bengale oriental. Maintenant chaque communauté supporte ses leaders dans un parfait équilibre, mais ils se plaignent que ce n'est plus comme avant quand ils étaient les seuls, eux, descendant des Combattants de la liberté. Chaque mois, des clandestins venant du continent s'infiltrent. Le potentiel est là et la place aussi, - pensent-ils. Mais tout le monde n'est peut être pas d'accord.

PORT BLAIR

Elle est trop belle, la baie PHOENIX, cachée dans la végétation luxuriante avec son port dessiné comme sur une estampe ancienne. Navires, paquebots, ferries, bateaux de pêche et même un yacht arrivant de Phuket vont et viennent avec ces bruits de sirènes que l'on aime et cette nonchalance des îles. Sur la mer insolemment bleu émeraude, un vol de hérons qui pêchent de temps en temps.
La petite ville de Port Blair s'étage sur une colline recouverte d'arbres tropicaux les plus variés, de lianes entourant des arbres de quelques dizaine de mètres. Au milieu de frangipaniers, de bégonias, d'hibiscus, se cachent les maisons de style colonial, toutes simples ou de véritables demeures, entretenues, repeintes en des couleurs claires, le plus souvent en bleu. Ce bleu couleur de mer que l'on retrouve partout sur l'île, résidences administratives, boutiques, restaurants, camions, et même les crabes sont bleus.

ABERDEEN BAZAR

Cela n'a pas changé peut-être depuis 100 ans. Allez-y vite avant qu'ils ne démolissent pour construire en dur. Les quartiers commerçants, prospères, pimpants. Des enseignes, des graphismes, des couleurs et des couleurs. Les restaurants offrent toutes les cuisines de l'Inde, chacun suivant son origine. Les voyageurs étrangers sont accueillis avec gentillesse, sourires et curiosité sympathique.
Les magasins sont "super-achalandés"; certains affichent sur des grands tableaux noirs les stocks de chaque produit. D'innombrables tailleurs-marchands de tissus, car il n'y a pas beaucoup de confection. Des boutiques de saris, empilés les uns sur les autres, de toutes les couleurs.  Des coiffeurs pour hommes dont l'un affiche "French Hairdresser", de Pondichéry. Partout des Instituts de beauté avec une liste impressionnante des soins proposés, du massage herbal à l'épilation traditionnelle c'est-à-dire avec deux fils à coudre, dont l'un est tenu entre les dents. Des joailliers offrent des bijoux de nacre, de perles, des coquillages somptueux et rares. Artisanat local d'objets en bois précieux, en bambou, en coquillage.
Boutiques spécialisées dans la location de vidéo-cassettes en anglais, en tamoul, en bengali et en hindi. De-ci de-là des paraboles démesurées, quelquefois au-dessus de toutes petites maisons en pleine campagne pour capter Start TV, la chaîne internationale responsable d'après certains de la brusque ouverture de l'Inde aux "démons" de l'Occident. Dans des boutiques grandes comme des couloirs, des systèmes de fax et de téléphone national et international où, de ce bout du monde, on peut, en deux minutes, appeler d'autres bouts du monde, pour un prix très modique. La salle de cinéma s'appelle Mountbatten, le dernier Vice-Roi des Indes.
La route passe devant le restaurant Annapurna, superbe demeure coloniale, où l'on apporte le livre d'or à signer, sous les portraits de Nehru, de Madame Gandhi, de Rajiv Gandhi ; on y déguste les meilleurs "thali" (spécialité du sud - plateau avec différents carrys, crêpes, yogourt, riz -). Un peu plus loin, la Bibliothèque municipale où l'on peut passer des jours à consulter les nombreux livres anciens et modernes sur les Andaman, que Visandas, un étudiant handicapé, vous à aide à trouver. Puis la route descend, traverse le stade, suit le bord de mer, passe devant le collège, reprend la côte jusqu'au Temple Sree Dharma Sastra, avec ses deux statues du dieu Éléphant Ganesh, tournées vers l'île Ross. On arrive à la plage de cocotiers de Corbyn' Cove, sereine et déserte. Un buffle passe en courant. Une touriste étrangère se fait dorer au soleil près de son compagnon aussi blond qu'elle. Trois jeunes Indiens, accoudés à leurs vélos regardent.  Deux autres ont pris place dans l'un des blockhaus construits par les japonais qui parsèment la plage et attendent on ne sait quoi. Un petit restaurant sur un gazon parfait, en face de la plage, sous des parasols neufs, offre du carry aux crevettes, des pommes frites et de la bière.
La voiture des pompiers arrive, s'arrête ; des pompiers se mettent à arroser la pelouse puis repartent vers d'autres pelouses. Il est midi à Port Blair.

Catherine van Moppès

Territoire administré par le gouvernement indien, contrôlé par le ministère de la défense et de la marine, surveillé, de part leur position stratégique par les nombreuses forces aéronavales venues du continent, établies sur une base hyper confortable à Port Blair, les Iles Andaman et Nicobar, totalement assistées, jouissent de tous les privilèges.
Tout a concouru à faire de ces îles un véritable paradis non seulement pour les touristes "futurs" mais, ô stupeur, pour les simples habitants. Ce qui n'empêche pas les rumeurs d'aller bon train. Un avion espion inconnu, tombé dans la jungle, des navires chinois mystérieux dont le Yan See Han 014 équipé de systèmes d'observation électronique cité dans le Far Eastern Economic Review du 22 décembre 1994. Réponse du gouvernement indien qui décide d'envoyer six avions Dornier, trois navires, six intercepteurs, allégeant qu'un certain nombre de navires étrangers ont été interceptés autour des Andaman.
 

 

*****
ANDAMAN ET NICOBAR, CARNET DE ROUTE


 

 

LES ILES ANDAMAN SONT UN PARADIS POUR LES NATURALISTES. LA MER LES CIEUX, LES FÔRETS ABRITENT DE RARES ESPECES EXOTIQUES DE FAUNE ET DE FLORE QUI PASSIONNENT LES ECOLOGISTES. LES DERNIERES TRIBUS D'ABORIGENES VIVANT ENCORE A L'AGE DE PIERRE OCCUPENT LES MEMES ILES QU'IL Y A DES MILLIERS D'ANNEES, AVEC LES MEMES DANSES ET LES MEMES CHANTS, TOUT A LEURS COUTUMES IMMUABLES QUE LE GOUVERNEMENT INDIEN ENTEND PRESERVER.
APRES AVOIR ETE LA TERRE D'ASILE DE L'UN DES BAGNES POLITIQUES LE PLUS CRUEL DU MONDE, SUBI L’OCCUPATION JAFONAISE, CE TERRITOIRE INDIEN., TOUJOURS EN ALERTE DE PAR SA POSITION STRATEGIQUE, MEMOIRE DES LUTTES D’INDEPENDANCE, POURRAIT DEVENIR L'UNE DES NOUVELLES DESTINATIONS DU TOURISIME MONDIAL N'ETAIT-CE LE SOUCIS PRIMORDIAL DE LA PRESERVATION DE LA NATURE ET LA PEUR DE VOIR ARRIVER LES "MAUVAIS TOURISTES".

NB. Prix en franc français 1995.

SE RENDRE A PORT BLAIR

Pour arriver aux Iles Andaman, un vol d'Indian Airlines relie Madras ou Calcutta à Port Blair trois fois par semaine. Billets aller-retour : 1.100 F. Un service maritime relie Madras et Port Blair tous les dix jours en 52 heures. La cabine de luxe, la classe pont : 40O F et I50 F. Permis d’entrée obtenu pour 30 jours à l’arrivée en l’avion.
Prendre une agence de voyages à Madras qui s'occupera de toutes les formalités. Mr Kumar, de l'agence A-1 Tours & Travels, 27/28 Woods Road, Madras 600 Inde (tél. : 91-44-852 46 41 ; fax : 91-44-852 0867). Il. Est extrêmement compétent, se met en quatre pour aider et il aime les touristes français… Se renseigner des jours de départ des bateaux de Port Blair pour l'île Havelock ou celles de Mayabunder, Diglipur et Rangat. Et des bungalows disponibles. Essayer aussi de réserver un hôtel à Port Blair.

HEBERGEMENT A PORT BLAIR

Le super palace tout en bois de teck, un des plus plus beaux hôtels de l'Inde, très design : Bay Island, Marine Hill, sur une colline dominant la Baie du Bengale avec un club de plongée et un musée où il n'est question que d'écologie et du Commandant Cousteau. A peu près 500 F pour deux personnes, pension complète. Une ambiance d'écologistes étrangers, d'explorateurs, de journalistes, de photographes des fonds sous-marins et de riches hommes d'affaires indiens avec leurs épouses d'une incroyable élégance.
MEGAPODE NEST, HADDO (tél. : 20 207). A peu près 70 F pour deux personnes. Une des nombreuses guesthouses du Gouvernement, de plain-pied dans un parc plein d'oiseaux et d'écureuils, chambres et terrasse donnant sur le port et la baie, dans un cadre très agréable, un certain luxe et un service excellent ; bonne cuisine indienne avec des carry de poisson et crevette.
Hôtel ABHISHEKH (tél. : 21 565) ; à peu près 60 F pour deux.. Dans une allée digne d'un paysage du Douanier Rousseau, un hôtel moderne avec une belle vue sur le port, très convivial Deux étoiles viennent de lui être décernées.
CENTRAL LODGE, dans une sorte de jungle mais en ville -une grande maison en bois avec des petites cellules. jeunes étrangères   Seules et routards. Atmosphère familiale et location de vélos. Entre 6 et IO F.

HEBERGEMENT PRES DE LA PLAGE

ANDAMAN BEACH RESORT, dans un beau parc couvert de fleurs. Luxueuse demeure coloniale, à deux pas de la plage. 250 F pour deux (tél. : 21 462/64 ; fax : 21 463).
HORNBILL NEST, guesthouse dans une maison de charme assez sommaire 55 F pour deux et IIO F pour une chambre à six lits ; location de vélos ; très sympathique accueil, avec toutes les informations pour les activités locales et les heures de départ des bateaux pour les îles.
SINCLAIR BAY VIEW moderne, luxueux et en bordure de mer, avec un bar dans un ancien blockhaus japonais dont on a gardé le canon pointé vers le large - 122 F pour deux (tél. : 20 973).

HEBERGEMENT DANS LES ILES

Tourist bungalows dans les îles de HAVELOCK, MAYABUNDER et RANGAT. Se renseigner pour les bateaux et les bungalows à MADRAS dès l'arrivée : il n’y a qu’un ou deux bateaux par semaine. Le séjour sur ces îles aux fonds sous-marins uniques est idyllique.

INFORMATIONS ET LOISIRS

Le DAILY TELEGRAMS. Procurez-vous chaque matin ce journal local, à votre hôtel ou au restaurant.
TOURIST OFFICE, VIP Road, Junglighat (tél. : 21 OO6) ou SUNISHINE TOUR (tél. : 20 887). Demandez le jeune et dynamique NEERAJ, guide patenté. Traite les touristes comme des amis. Il sait tout et organise toutes les excursions possibles à la demande de chacun. A la montagne : trekking, observer les oiseaux, rechercher les plantes rares, pister les éléphants et les petits dragons. Il organise promenades en bateau, pêche, plongée sous-marine et départs vers les îles. Il connaît les “endroits à crocodiles“ au milieu des mangroves et donne aussi des cours de yoga. Il dirige une école pour former des guides "écologiques"…
ECO FRIENDLY TOURISM, SAGAR TOUR (tél. : 21 704), L'agence personnalisée et plus commerciale, très bien organisée.
L’ANDAMAN TEAL HOUSE (tél. : 20 642) qui fait aussi ghesthouse, a un bureau de tourisme et présente des films sur les aborigènes.

LES ABORIGENES.

Il est interdit aux étrangers de visiter les diverses réserves tribales, sauf autorisation spéciale.
La traversée, au milieu de paysages fantastiques de mer, de jungle, de haute montagne aux rivières à. crocodiles, des îles Andaman, en bus et en bateau, allant de l'île Sud à l'île Nord via l'île Moyenne passe par la réserve des aborigènes "Onges".et par des villes de Karens birmans. On peut peut Ioger dans les guesthouses nombreuses ou camper dans les montagnes - demandez à NEERAJ de vous accompagner ou de vous donner ses bonnes adresses.

RESTAURANTS ET AUTRES.

L'hôtel DHANALAKSHMI à ABERDEEN BAZAAZ, l’ANNAPURNA CAFE sont les meilleurs restaurants en ville : entre 3 et 5 F pour un plat de carry de poisson.
L'hôtel BAY ISLAND : son petit déjeuner sur la terrasse devant la mer de est un moment délicieux. Langoustes et crabes sont au menu pour le dîner.
Le KATTAPPAMMAN, dans la rue principale en ville : essayez ses repas végétariens ou thalis sur feuilles de bananier.
Le restaurant THE WAVES, devant la plage de CORBYN'S COVE, sur une pelouse anglaise. Sous des parasols, on peut manger du poisson et des crevettes et boire une excellente bière.
Dans les îles, crevettes. langoustes et crabes à la demande dans les guesthouses, ou à acheter directement aux pêcheurs sur la plage.

LOCATION DE VELOS ET SCOOTERS ET..TAXI

Pour 20 F par jour : location d'un scooter. Pour 3, un vélo. Pour 55 F un taxi avec chauffeur, qui vous amènera visiter les sites intéressants comme l'île aux oiseaux : CHIDIYA TAPU ou le Parc Maritime national de WANDOR aux coraux inoubliables que l'on découvre, en semaine, seul sur une île vierge…
Chez T.P. PREM KUMAR, Babu Lane à Port Blair, on peut se faire ciseler" des bijoux en argent ou en or.
Des instituts de beauté proposent des massages avec des huiles à base d'herbes et d'excellents soins pour les cheveux : Island Beauty Parlour, Junglighat Road.
Des centres d'artisanat et des boutiques offrent des coquillages magnifiques, des objets en nacre, en bois précieux ou en bambou et des perles. La Bibliothèque Nationale avec des livres sur les Andaman, le Musée ethnologique, le Musée de la Marine, le Musée Botanique, le Zoo, la Prison et son Musée avec Son et Lumières tous les soirs, reconstituant…les horrreurs vécues par les milliers de prisonniers politiques, sans oublier les cours de plongée sous-marine avec des moniteurs du Club de plongée. On n'a pas le temps de s'ennuyer aux iles ANDAMAN…
Les touristes ayant charterisé un voilier en Thaïlande peuvent faire les 447 kilomètres séparant Phuket des Andaman dans la mer des Andaman, allant d'île en île.
 

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